








Après les dunes d’Elhnichate, nous retrouvons l’Oued, le bord de la rivière, pour retrouver la palmeraie d’Elkhouzlane et quelques villages. Nous découvrons aussi la palmeriae de M-Hamid et de ses nombreux ksours, les villages fortifiés. Nous voyons bien la différence entre les palmeraies irriguées par l’eau du Drâa et les autres. Cette eau provient du lac de Ouarzazate. Lachée environ une fois tous les 3 mois, elle met environ 15 jours pour arriver aux palmeraies situées plus au Sud.
A la fin du moins d’août, au cœur des palmeraies, les coups de machette résonnent d’arbre en arbre. Les grappes de dattes, cueillies juste avant maturité, tombent sur de grandes toiles étendues au sol. Un bon palmier peu produire jusqu’à 50 kilos de dattes, dont il existe un grand nombre de variétés. La plus réputés au Maroc est la medjoul du Tafilalet, une datte très sucrée, fine et savoureuse.
Le Drâa est le plus long fleuve du Maroc avec 1 100 kilomètres. Sa vallée comporte une partie habitée avec de nombreuses oasis dans le Draa moyen, c’est la « vallée du Drâa » du Maroc touristique, et une partie désertique en aval de Mhamid el Ghizane.
Nous continuons à marcher, dans les dunes ou dans les regs. Un reg est un désert de pierres, une surface caillouteuse débarrassée des éléments fins par le vent. Il correspond à la roche en place érodée ou à d’anciennes nappes de cailloutis. L’erg, quant à lui, est un désert de dunes, plus précisément un champ de dunes fixes où seul le sable superficiel est remodelé sans cesse par le vent.
Nous quittons les bords du Drâa, et continuons notre chemin en alternant les dunes d’Erg Sahel et les regs , le désert rocheux. Le bivouac est au milieu des dunes.
Nous continuons sur un plateau avant de redescendre vers le Drâa, blanchi par le sel. Preuve qu’ici, il y a très longtemps, la mer était présente.
Nous quittons le camp pour continuer entre dunes et hamada, un plateau rocheux des déserts sahariens. Au sommet, les ruines d’un village ancien qui était entouré d’une grande muraille. Au loin, sous les bâches en plastique, les pastèques poussent. Puis à l’horizon, la frontière algérienne.
La plus grande partie du Sahara est composée de regs, immenses surfaces d’érosion parsemées de cailloux usées par le vent, ou de grands plateaux pierreux, les hamadas, coupés de gorges profondes qui se terminent par des vallées souvent asséchées. Elles ont été creusées à des époques où les oueds (rivières) coulaient vers de vastes dépressions où se trouve accumulé le sable qu’ils ont charrié. Les ergs (ensemble de dunes) sont assez rares au Maroc.
Une fois sortis du village, nous longeons un grand plateau entouré de palmeraies. Puis nous arrivons à Tidiri au pied d’une montagne, le Larjam. Nous campons tout près de l’oued Drâa dans les dunes.
Des dunes de Nasrate, après une nuit plutôt fraîche mais bien étoilée, nous reprenons la marche. Nous traversons les petites dunes, la palmeraie, et enfin le bord de la vallée pour rejoindre le village de Zaouiat Sidi Saleh.